Drapeau noir sur le Léman
Le lac Léman, bien que d’eau douce, a connu lui aussi ses brigands et ses pirates. Le 17 juillet 1706, Jean-Pierre Blanchet, banneret, commis du sel et lieutenant de la Cour de Corsey, fit main-basse comme un vil corsaire sur 13 500 écus d’or envoyés par les banquiers genevois aux armées de Louis XIV guerroyant en Piémont. Ces banquiers avaient considéré comme plus sûre la voie maritime du Léman plutôt qu’un transport aléatoire de fonds par la voie terrestre. Cet aimable acte de piraterie coûtera la vie à son auteur, qui fut décapité par le bourreau de Leurs Excellences bernoises en janvier 1707. On ne blaguait alors plus avec le puissant roi Soleil de France, d’autant que l’affaire avait un précédent
Car à la même époque sévissait sur ce lac le pirate Dental, fils de l’amiral Laurent Dental, commandant de la flottille savoyarde qui passa armes, navires et bagages en 1690 sous l’aile protectrice bernoise. Le fils Dental, camisard, réussit non sans patience mais avec chance, à dérober plusieurs dizaines de milliers de louis d’or à sa très Gracieuse Majesté, Louis le quatorzième, fondant comme un pirate barbaresque sur la petite escorte qui passait sur la berge savoyarde sans guère de protection armée. Les autorités de Berne, qui faisaient alors la pluie et le beau temps dans le canton de Vaud, ne lui en tinrent pas rigueur, jusqu’à l’affaire Blanchet citée plus haut, qui excita le courroux de l’ambassadeur de France.
La marine suisse de l’époque, dans sa version lacustre, se composait de brigantins et de deux galère, Petit Ours et Grand Ours, en hommage sans doute à la fosse bernoise, ainsi que par la suite de diverse galiotes ou frégates à voiles ou à rames.
Dans les années 1300, la mode des galères, avec éperon et château arrière, supportant jusqu’à plus de 300 marins, galériens et soldats, sévissait sur le Léman sans que les proies possibles ne puissent être que de paisibles villages…
Source : Blog "Propre en ordre" http://accesnomade.blog.lemonde.fr/2008/10/
Le lac Léman, bien que d’eau douce, a connu lui aussi ses brigands et ses pirates. Le 17 juillet 1706, Jean-Pierre Blanchet, banneret, commis du sel et lieutenant de la Cour de Corsey, fit main-basse comme un vil corsaire sur 13 500 écus d’or envoyés par les banquiers genevois aux armées de Louis XIV guerroyant en Piémont. Ces banquiers avaient considéré comme plus sûre la voie maritime du Léman plutôt qu’un transport aléatoire de fonds par la voie terrestre. Cet aimable acte de piraterie coûtera la vie à son auteur, qui fut décapité par le bourreau de Leurs Excellences bernoises en janvier 1707. On ne blaguait alors plus avec le puissant roi Soleil de France, d’autant que l’affaire avait un précédent
Car à la même époque sévissait sur ce lac le pirate Dental, fils de l’amiral Laurent Dental, commandant de la flottille savoyarde qui passa armes, navires et bagages en 1690 sous l’aile protectrice bernoise. Le fils Dental, camisard, réussit non sans patience mais avec chance, à dérober plusieurs dizaines de milliers de louis d’or à sa très Gracieuse Majesté, Louis le quatorzième, fondant comme un pirate barbaresque sur la petite escorte qui passait sur la berge savoyarde sans guère de protection armée. Les autorités de Berne, qui faisaient alors la pluie et le beau temps dans le canton de Vaud, ne lui en tinrent pas rigueur, jusqu’à l’affaire Blanchet citée plus haut, qui excita le courroux de l’ambassadeur de France.
La marine suisse de l’époque, dans sa version lacustre, se composait de brigantins et de deux galère, Petit Ours et Grand Ours, en hommage sans doute à la fosse bernoise, ainsi que par la suite de diverse galiotes ou frégates à voiles ou à rames.
Dans les années 1300, la mode des galères, avec éperon et château arrière, supportant jusqu’à plus de 300 marins, galériens et soldats, sévissait sur le Léman sans que les proies possibles ne puissent être que de paisibles villages…
Source : Blog "Propre en ordre" http://accesnomade.blog.lemonde.fr/2008/10/